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Ennervé et fatigué

28 mai 2007

'savez l'ange déchu, toutes ces conneries?

A trop produire d'amour sans pouvoir le donner, on le porte comme un fardeau, le dos courbé pour devenir un handicapé social qui laisse tomber un peu de tout cet amour en gouttes de tristesse, de haine, de cynisme et de violence... une canalisation perverse pour retarder le moment ou ca petera pour de bon.
Un petit peu de l'eau d'une rivière souillée par le chemin verdâtre que des frustrations lui ont contrainte de prendre. Sa nature benefique devenant ainsi nauséabonde et impropre a la consommation.

En ce qui me concerne c'est plutôt souterain... la politesse de la roche.
Je me soucierais un peu moins des autres il y aurait peut-être moyen de purifier le cours, mais je leur imposerais jamais tout ce travail... ca s'accumule donc...

Une bonne gadoue noire et épaisse...
"C'était de l'eau avant?"

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22 mars 2007

Une soirée de merde entre 6 milliards d'autres

Choisy le roi, 23h12, il fait froid sur le quai
Dans le wagon, rien d'autre a penser qu'au flou de mon avenir même proche, que me generation, est la première a moins bien vivre que celle de nos parents. Je me trouve déja ridicule.
J'arrive a Austerlitz, un bastion de CRS.
Quai de la ligne 5, il fait toujours froid, du vomis sur le quai.
Dans le wagon les gens ont les trais tirés, un homme rentre de justesse, manque de se casser la figure, tente de rattraper son ombre de poil de fierté perdue par un sourire se voulant complice avec les passagers qui tournent le regard sans sourciller. Deux personnes regardent dans le wagon d'a coté.
Station Republique, atmosphere plus pesante encore, le flux de passagers est haletant, de loin, un long bras laissant deviner un poing s'applique violemment sur la figure de quelqu'un de wagon a quai, j'avance, comme tout le monde, de derriere, sur le quai, un petit homme avec les longs cheuveux sales, probablement un sdf se dresse devant un autre homme trés grand de probablement la 60aine, petites lunettes, beret, l'air de rien, valise a la main, poing levé prés de son torse, un air de  menace testosteroneuse faisant un étrange contraste avec le reste. Les portes se ferment, le petit homme tente de rattraper ce qu'il lui reste de fierté en feintant de vouloir rentrer a ce moment la sans grande conviction. Plus loin... les deux même sdf vus a mon départ 8 heures plus tôt, un autre par terre en plus.
Changement pour la ligne 11, des gens dorment par terre.
Arrivée Goncourt, a la sortie, un homme déja croisé 1 mois avant, le visage eclaté, la bave au levres, me marmonne un charabia impossible. Je comprend "j'ais changé de visage!", comme un con que je lui demande s'il veut que j'apelle un medecin, il hurle, me dit qu'il a juste besoin d'un euro, je lui donne, essaie de rattraper mon peu de fierté en tentant dans ces 30 secondes interminables d'être récomfortant. Trois grands hommes arrivent sûrement, tenues de travail, costards, vestes, la 50aine fringuante, je les entend dire "ca va ca va je lui ais déja donné 70 centimes", l'un deux me jette un regard complice, je savais pas que j'avais cette gueule. Il lui tappe sur l'épaule pour mieux l'ecarter de la borne d'argent qui apparemment constituait la seule raison de l'assurance de sa démarche. Comme un con, comme pour prendre partis, la lutte des classes, toutes ces conneries, je souhaite une bonne soirée au paumé, j'ais envie de demander les raisons d'une telle condescendance aux autres, je le fait pas, je m'en branle, je reste 5 secondes a 5 metres d'eux "au cas ou".
Je rentre chez moi, il fait encore froid, je me met a chialer, demain matin je me leverai sans cheuveux etrangers sur mon visage, sans sourires (ou pas), sans caresse tendre ni baiser leger, sans joues a tendrement toucher du revers de la main, sans personne a entourer de l'alcôve de mes bras...
Il me reste la moitié d'une bouteille de sake, je la bois trés vite...
J'essaie d'en avoir rien a foutre mais il n'y a pas moyen, je joue le cynique mais je suis juste hypersensible...

Me démarche rampante est juste un peu plus lesté que la moyenne...

23 janvier 2007

Electrique

En plus d'être frustré sur pas mal de choses de la vie j'ais des predispositions biologiques a la poussée d'adrenaline subite.

Aussi con et sans teint qu'un neon qui s'allume aprés plusieurs acoups, quand le gaz pressurisé dans un corps transparent se met a chauffer pour une etincelle plus forte qu'une autre.... le contrôle en moins, mais a la disposition des autres en commun.

Ca brille pas, ca s'allume juste... c'est une lueur de chiottes de gare sncf... en plus aggressif.

Ca va peter un jour mais ca sera pas plus glorieux, un petit pétard dans une société quatorze-juillesque. Ca bouillone, avec des bulles plus grosses que d'autres mais ca mêne jamais a une revolution. Quand on veut donner des mandales au ciel on se fait surprendre a sauter comme un con le poing en l'air, entouré de béton grisâtre.

On attend des éclairs mais on  ne récoltera toujours que le résidus electrique de nos pas sur une moquette bas de gamme.

Le ciel est bas mais toujours pas a notre portée
 

22 janvier 2007

Si j'étais né a Passy

Si j'étais né a Passy, dans une sécurité diffuse, physique et morale j'aurais eu tout le loisirs de partir en couille adolescent, de faire le rebel magnifique, de zone facon streetlife au square de l'alboni pour le soir prendre de la coke en teuf dans un 200m² Hausmannien en écoutant Aqme avec mes potes, les strokes n'étant pas encore sur le marché. Je me serais débrouillé pour rameuter 2 ou 3 bazanés de Bellevile, ceux qui me revendraient l'herbe, pour la streetcredibility et pour le mythe du "on est pas nés pareils mais on est du même acier" sans pour autant oser depasser la defense ni prendre le rer.  Un peu emeché j'aurais joué l'incontrôlable, le mec trop extreme, pour m'approprier le charme des gens sans espoir ni avenir le tout dans une sécurité parfaite.
Une fois grandis, j'aurais pu donner des lecons furtives a tout le monde parceque "j'ais vécu des choses tu sais". Ainsi, aprés un bac littéraire passé de juste, j'aurais étudié l'histoire. J'aurais ainsi eu tout le loisirs d'être un personnage, j'aurais joué le jeux du bourgeois a fond, le littéraire, en cultivant limite l'idée d'un sang royal tout en sachant trés bien que mes parents étaient avant que je naisse des nouveaux riches et que j'aurais repris les parts en bourse de papa aprés mon délire littéraire. J'aurais eu aucun mal a les gerer, boosté par une confiance en moi extreme, la confiance des grandes gueules bien nées qui ne se sont jamais pris de droites pour quoique ce soit, foutages de gueule, coups de sang, etc... Parceque le duel n'est plus légal depuis 1834 alors pourquoi se comporter comme des animaux?
J'aurais douté de rien, a part des mes "amis"... aprés tout, les motivations de ma mère a epouser mon père n'étaient pas qu' amoureuses.
Une vie aussi sure qu'une forteresse batie sur un marécage...

12 septembre 2006

Le choix des armes

Tellement de choses a dire et si peu de vecteurs... tellement et si peu pour un homme comme moi, le mec de banlieue lambda issue de ni riche ni pauvre, sans grande culture ni grande emancipation artistique ni grande intelligence. Un homme dont l'héritage cartésien et la vision vulgairement matèriel que des générations de prolos on cultivés rattrape toujours comme la gravité le fait toujours sur l'homme qui tombe de haut, rendant ainsi pathétique le court moment de grâce aerienne produit par son écart.

Tellements de vecteurs pourtant, mais si peu de talent...

Expliquer la mélancolie d'une chanson avec des chiffres... J'arrive encore a croire a une certaine notion de talent aprés l'acquisition de cette faculté... un quelque chose d'inexplicable, d'immateriel.

C'est ca l'espoir?

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12 septembre 2006

Un an et sa moitié

C'est affolant ce qu'on peut oublier en si peu de temps.

Decidemment ce blog ne se manifeste qu'en des moments critiques.

Le passé nous prépare a l'avenir? A l'echelle de l'histoire mondiale, a ne pas en douter, mais a l'echelle personnelle? Putain de mémoire...

10 mars 2005

Charles Bronson

Il y a de cela un peu plus d'une semaine, je rentre chez moi en RER que je prend a invalide. Je monte dans le vagon, un trés jeune couple s'y trouve, je leur aurais donné 15 ans maximum, style plutôt fils de bobo avec tout l'attirail poncho, patch d'Ernesto sur le sac Eastpack et discours vaguements 68ards écris au tippex. Quelques stations plus tard j'appercois 2 autres jeunes certes beaucoup moins jeunes installés a coté d'eux, style jeunes branleurs de cité qu'on peut voir par chez moi trés insistant a l'obtention d'un euros ou d'un portable et trés insinuants dans les poches... je connais trés bien le procédé l'ayant "subis" plusieurs fois, je surveille de loin. Le ton monte trés vite, ils commencent a insulter la pauvre gamine qui ne se laisse pas faire, lui dire qu'ils vont "enfoncer leur bite dans sa bouche de petite pipeuse" en agrementant de "tu va voir comme elle est bonne" sans contacts physiques, le jeunot se prend une baffe j'interviens avec un ton presque plus aggressif que le leur. Il est 9 heures du soir, certes pas une heure d'extreme afluence mais une heure pendant laquelle se trouve quelques personnes dans le vagon. Et qu'est-ce qu'il se passe? Rien! J'ais vu les gens changer de vagon, parmis eux des hommes en pleine force de l'âge... . La nausée! "Vite! vite! les sacs Zara, ne les oublie pas, on se fait une bouffe aprés?" cette putain d'apathie urbaine a gerber, cet individualisme latent a cette putain de société de porcs dont je n'avais pas eu telle mise en situation depuis la fois ou j'ais vu une femme en sang au milieu d'une rue de narbonne que les voitures evitaient malgré ses "au secours, appelez la police"... Donc j'avance, tellement peut habitué a voir intervenir qui que ce soit, les deux mecs font un pas en arriere a mon entente, je suis pourtant pas imposant. Ils font les mecs qui "representent", la tête haute, la fiertée de citée mal placée poussée au malsain sans vraiment trop de conviction. Manque de bol aprés ce que je venais de voir c'était monté trés vite, le premier s'approche de moi je lui éclate la tête sur un dossier de siege aprés un joli petit coup de genoux dans les couilles... c'est ca  quand l'orgueil pousse a bomber le torse de trés pres. Il ne se releve pas, le deuxieme se barre, je lui "cours" aprés, il tombe des escaliers, se releve gauchement, je le roue de coup écume aux lèvres. Il me traite de pute, j'y vais de plus belle. L'autre revient mais il tappe dans l'épaule.... moi c'est dans la gueule. Je m'arrete trés difficilement, ils m'insultent de tout les noms, ca repart, un des deux reussi a m'en mettre une jolie sur la paumette gauche, je le plaque contre les portes, je voulais le tuer, son pote ne réagis pas... je m'arrete, il est a terre, ils m'insultent a nouveau de tout les noms, que leur citer va me niquer, manque de bol j'y connais la moitié des gens, ils continuent, ils sont grimacants d' hematomes en devenir, le train s'arrete a un arret d'omnibus, ils partent. Je remonte, je vois 3 personnes dont deux hommes autour du jeune couple sonné. Ils se veulent rassurants, je leur demande ce qu'ils foutaient tout en tremblant encore avec un gros tremolo dans la voix et me tenant la joue arougie. Ils n'ont pas reussis a me repondre, juste a me remercier. J'avais pas besoin de merci, je suis pas Charles Bronson... je leur fais tout les reproches du monde, ils ne peuvent evidemment pas répondre. Les deux jeunes ne savent pas dire autre chose que merci... ils sont choqués. Je change d'étage, l'impression d'être regardé comme l'agresseur, je regarde ma main, mes phalanges sont rouges écarlates, j'ais mis un quart d'heure a me calmer, et une bonne soirée de nausée contre l'humanitée.

11 décembre 2004

Joyeux Noel!

Youpiiiii! Cette fin d'année nous allons encore pouvoir consommer comme des porcs avides pour celebrer notre mode de vie occidental qui domine tout les autres. Fetes religieuse me direz-vous... Mon cul! Plus personne ne pratique, il reste quoi? Une bonnne fissure a élargir pour le commerce..... Manipulations comme Genetiques de fetes religieuses pour en extraire que ce qui pourais generer un maximum d'argent et au passage beaucoup de notre fierté. Icône de cette celebration si légitime? Le Pere noel et tout son attirail rouge designé par Coca-Cola qui fait desormais parti de l'imaginaire collectif... Commerce, nouvelle religion occidentale. Les valeurs? Aussi puantes qu'un cadavre de renard atteind de peste : Se goinfrer fierement devant les autres pour montrer a quel point notre mode de vie se fait au detriment des autres tout en étant persuadés d'être des boules de compassion pendant un jour. Aprés il reste la famille... et son oppressante solicitation passive qui fait que l'on perd un peu plus de fierté tout les ans en s'y soumetant... d'ailleurs a quoi bon? Je suis jeune... j'en ais encore un peu... dans 4/5 je l'aurais entierement perdue. 'Pas asser de courage pour être ultra Dandy. J'ais encore l'illusion de serrer les dents le poing fermé pret a partir, j'aurais bientôt même plus ca.

29 septembre 2004

Mondial de l'apocalypse joyeuse 2004

Mondial de l'automobile : Cette année, les contructeurs présentent un moteur a hydrogene. Fantastique, aprés tout, cela ne fait qu'une quarantaine d'année que la technologie du moteur a explosion est depassée, alors pourquoi s'arreter en si bon chemin? 80 ans que l'on alimente un culte a ce qui fait du bruit et ce qui va trés vite sans se rendre compte que l'on est en train de peter dans la bulle stérile où l'on vit, bien trops aveuglés par la sensation grisante de sentir exploser des chevaux puissant et serviles derriere son volant comme prolongement de la bite et de toute la virilitée qu'elle represente. La main mise du pétrole sur le monde nous persuade que les autres solutions sont soit loufoques ou peu efficaces... efficaces en quoi : oui certainement, le moteur a air comprimé par exemple, inventé au début du siècle ne fait pas du 0 au 100 en 6 secondes dans un bourdonement effrayant... il fait pepere sont petit 160 en pointe sans pollution aucune. Raaaah mais oui, mais chez nous on aime bien les "belles mecaniques", ca permet de niquer pour certain quand ils n'ont rien d'autre... puis ca mettrait en place trop de changements...c'est trop ancrés. Pathétique. Comme dirait mon meilleur ami "6000 ans d'evolution pour en arriver là...".

Mais ce n'est qu'une chose parmis d'autres. Les prévisionistes nous alarment tout les ans, dans des bilans de plus en plus angoissants, revoyant le delais a la baisse chaques années... tout le monde s'en branle, personne ne relaie dans des proportions ne serait-ce que susceptible a les rendre plus perceptibles que l'information capitale du jour d'aujourd'hui : Bertrand Cantat rentre en France.

Dans un surplus de cynisme pas forcement mal placé on ne peut souhaiter qu'une chose : Une bonne guerre comme en quarante histoire de calmer tout le monde et de pouvoir reassener le globe dépeuplée de discours de tolerance et de fraternitée entre tout les peuples du monde avec toute la technologie qui s'en sera developpée.. et ce serait reparti pour 80ans de plus. Mais voila... une superbe technologie qui n'as cessée d'être améliorée depuis son developpement consistant a faire peter des atomes est apparue, comme une épée de damocles démesurée, pour combler la passivitée a l'echelle occidentale. Alors il reste quoi? Plus qu'a faire semblant, et continuer de consommer..... et peter dans la bulle. Qui a laché?

28 août 2004

Convention estivale : Partir et laisser ses baggages chez soi

Pour une fois, cette année j'ais pu reveiller mes bas instincts d'homme civilisé en faisant le "beauf consommateur oisif et lubrique". L'endroit s'y prétait bien : une île espagnole consacrée au tourisme et a la fete. J'ais, au début, eu du mal a croire a quel point certains de ses endroits ressemblaient aux lugubres squats d'Ivry plombés de drogués et de décadence diffuse; l'argent, l'espace et le soleil en plus. Ces trois derniers elements associés a des protagonistes différents et une "convention estivale" qu'ils semblent suivre, font bifurquer ce lugubre en joie a peine amère. Ainsi, approcher le coma-ethylique tout les soirs devient glorieux, se faire sucer par des anglaises sans aucun charme dans les chiottes d'une boite qui parait être consacrée a ce genre de glaucqueries devient drôle et anecdotique et les combats de rue, attractions bon-enfants. Aprés tout cela ne dure que 2 mois au maximum, et que donc, il est preferable de laisser chez soi toute fiertée et  toute raison comme baggages superflus. Ma naturelle haine envers les gens que l'on peut habituellement rencontrer en boite s'est ainsi vite emoussée (temoin de beaucoup d'autres choses) pour ensuite se transformer en désir insctinctif de s'y integrer. Je suis devenu, comme les autres, les temps des vacances, nu, vide, omo sapiens parmis tant d'autres, mais omo sapiens ultra jouisseur. Encore, plus "rien a branler" qu'a l'acoutumée. Rien a branler de savoir comment ces italiens nageant dans une quasi-flaque de sang bourrés d'alcool et de bleus sont dans la vie, rien a branler de savoir si cette anglaise était aussi "chienne" avec son petit amis Mancunien, rien a branler de ce que faisait dans la vie cette Londonienne sur un brancard en plein coma-ethylique avec laquelle j'ais discuté 2 heures auparavant ni de savoir si le "do you want to fuck?" etait aussi potentiellement payant en temps normal. Heureux pour moi que je fusse avec 2 AMIS comme gardes fous, (je reserve mes glaucqueries a d'autres, j'ais bien trop de respect pour mes amis) j'aurais pu vite m'y complaire.

Heureusement que les journées étaient un poil plus conscientes...

Maintenant ca y est, je suis rentré dans ma banlieue pourrie, j'ais renfilé mon moi, j'en ais plus rien a branler, quelques résidus de questions subsistent, au bout d'un certain temps je ne me souviendrais plus ce dont je souhaite ne plus me souvenir, les fotos seront amères mais jamais usées comme les souvenirs... c'est con le numérique.

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